Om Voyage a Sparte
«... Après deux années, enfin, mon voyage prend forme dans mon souvenir, et la Grèce me parle utilement. Ce long recul fut nécessaire, pour que d'un tel discours, deux, trois conseils se dégageassent. Quand on a tenu des objets nombreux et nouveaux devant son regard, il faut laisser mourir les images qui ne peuvent pas vivre.
L'élaboration fut pénible. Ce n'était pas moi qui résistais aux puissances d'Athènes, c'était Venise, Séville, Tolède qui se débattaient en moi. Elles voulaient subsister. Athènes, par sa perfection, humilie, efface l'univers. Ces belles villes, mes anciennes favorites, menacées de glisser au rôle de servantes, me disaient d'une voix pressante :
- Tu penches à nous sacrifier. Que feras-tu de cette reine morte ? Elle ne peut qu'irriter en toi l'intelligence de ton irrémédiable subalternité...»
Vis mer