Om Mgr Ndongmo et la Question Bamiléké au Cameroun
Contrairement aux adeptes de !'instruction publique que sont les Français, les Anglo-saxons ont une conception de l'enseignement qui inclut à la fois !'instruction et l'éducation, l'objectif étant toujours de former un individu accompli dans la tradition des acquis du Liberal Arts Education . Raison pour laquelle, la religion est demeurée longtemps une discipline à part entière dans le curriculum de l'enseignement dans la partie anglophone du Cameroun. Il faut cependant garder à l'esprit qu'au-delà de ce qui peut apparaitre comme approches discordantes des missionnaires chrétiens en situation coloniale, catholiques, protestants et autres presbytériens semblent avoir été toujours d'accord sur la nature sacrée de leur mission de conversion et de diffusion de la civilisation occidentale en pays de mission. Dommage que les dirigeants camerounais n'aient jamais réussi à s'inspirer de la démarche ci-dessus et à adopter une ligne de conduite un tant soit peu patriotique. Les politiciens postcoloniaux ont constamment fait montre d'un déconcertant opportunisme. Il peut certes leur arriver de solliciter publiquement ou officieusement l'Eglise à travers ses princes locaux pour accompagner les pouvoirs publics dans la résolution des conflits sociopolitiques. Mais par moments, ils n'hésiteront pas à leur rappeler que l'Eglise ne doit pas se mêler de politique. Elle doit se cantonner dans les affaires spirituelles, oubliant l'un des enseignements les plus mémorables de Mgr Ndongmo, à savoir qu' on ne peut pas conduire les hommes au ciel comme si la terre n'existait pas.
Vis mer