Om Les aventures de Rocambole X
C'était le Notaire et Jean-le-bourreau qui portaient le corps inanimé de Rocambole. La Mort-des-braves et Marmouset suivaient et l'enfant disait, faisant allusion à Jean-le-bourreau : - Je crois bien que le pauvre vieux se trompe : il est bien mort. - Sans compter, disait la Mort-des-braves, qu'il a une jolie boutonnière au beau milieu de la poitrine et qu'il a dû perdre joliment du sang. La chose n'était pas rare de voir arriver des noyés au cabaret de la Camarde. Entre Sèvres et Saint-Cloud surtout, les flotteurs en trouvaient souvent dans les herbes. On les chargeait alors sur le train et on les conduisait au cabaret de l'Arlequin. Là on avertissait le commissaire, et toutes les formalités d'usage étaient remplies, en vue de la prime bien entendu. On déposa donc Rocambole au milieu du cabaret. - Mon pauvre vieux, reprenait le Notaire, je crois qu'il est mort. - Non, ce n'est pas possible, s'écriait Jean-le-bourreau, qui s'arrachait les cheveux. Le corps était crispé ; la face livide, toutes les apparences de la mort existaient. - Je vais vous dire ça, fit la Camarde. Les habitués de l'Arlequin avaient fait un cercle autour de ce corps qui était peut-être bien un cadavre.
Vis mer