Om LES ALTERNANCES
Ô Vie ! aurais-je pu tendre un c¿ur plus aride Vers l¿amour dont tu fais l¿étoile qui nous guide, Vers l¿amour nécessaire aux résurrections ? Derrière moi, pourtant, s¿efface ma jeunesse Et je demande encore à connaître une ivresse Aux insondables tourbillons.
¿ Fallait-il assoupir ton âme dans l¿orgie, Au lieu de libérer l¿invisible énergie Que l¿homme porte en soi pour gravir les hauteurs ? Tu faisais de l¿amour une farce insolente, Je ne t¿en accordai que la part suffisante À mettre un flambeau dans ton c¿ur.
¿ Ô Vie ! en moi brûlait l¿ambition féconde, Je me sentais promis à gouverner le monde Et tu ne m¿as donné que moi-même à régir. J¿ai tenté vainement de violer la gloire, Et mon travail, offert d¿un geste péremptoire, Parvient à peine à me nourrir.
Vis mer