Om Le divorce du tailleur
" Sept heures viennent de sonner à l'Ãglise St. Eustache ! bon ! Tout est prêt; voici le pantalon raccommodé et la veste du petit Guguste Coquelard, quand M. Lefèvre, mon mari, aura fait sa barbe, il ira porter ce paquet et se fera payer... Eh bien ! C'est comme ça qu'on fait ses affaires, on travaille, on gagne de l'argent, on ménage et on vit comme les autres, surtout quand la femme est maîtresse, car ne me parlez pas de ces femmes qui se laissent marcher sur le pied par leurs maris ?... Pouah !... Je n'en suis pas; Nous portons le jupon, mais il faut montrer aussi que nous savons porter la culotte... J'ai accoutumé M. Lefèvre comme ça et ma foi, il n'en est pas plus à plaindre !... Ah ! voilà le journal de ce matin, voyons donc un peu ce qu'il nous chante ce matin; car, ma parole, ces journalistes me font suer parfois avec leurs articles qui ne sont pour la plupart qu'un tas de menteries (elle lit). Heu ! heu ! heu !... Faits divers. Un homme du faut-bourg saint Marceau a été condamné par le tribunal de la police correctionnelle à deux mois d'emprisonnement pour avoir battu sa femme... Oh ! le monstre !... Oh ! le brigand. Deux mois ! ... Deux mois !... C'est-y pas abominable !... Deux mois !... Mais c'était de le pendre, le gueusard, qu'il fallait faire. En v'là une justice !... Ah ! j'vous dis ben, qu'pour la trouver c'te justice là , il en faudrait une fameuse lanterne... (elle lit): Heu !... Heu !... Entreprise... bouth ! Encore une blague pour embêter c'pauvre monde !... Ah ! mon Dieu !... Ah ! mon Dieu !... C'est- Dieu possible !... Mais... non... Nais... oui... Mais... j'me trompe pas !"
Vis mer