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Bøker av Leonce de Lavergne

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  • av Leonce de Lavergne
    173,-

    "... Pour ne prendre qu'une portion de cet immense sujet, bornons-nous à la littérature historique. L'Espagne passe pour avoir eu peu d'historiens. Les seuls noms d'historiens qui aient franchi les monts sont ceux de Mariana, de Solis et de Zurita. Il s'en faut bien cependant que ce soit là tout le bagage historique de l'Espagne. Ces trois hommes sont loin de donner une idée des trésors que possède leur pays dans ce genre. L'annaliste de l'Aragon, Zurita, est un chroniqueur consciencieux, mais diffus, et dans la foule des chroniqueurs espagnols il s'en trouve plus d'un qui, pour la franche couleur du récit, l'emporte de beaucoup sur lui. La grande histoire de Mariana est une ¿uvre admirable de patience, d'érudition et de style ; mais si les critiques nationaux apprécient beaucoup la manière large et savante de ce Tite-Live de l'Espagne, qui passe pour le modèle du castillan classique, peut-être les étrangers ne trouvent-ils dans son immense composition ni assez de critique, ni assez de vie et de mouvement. Solis est le plus intéressant des trois ; mais ce charme qu'il doit à son sujet, certains juges sévères le lui reprochent comme un défaut, et on a dit souvent de son livre que c'était plus un roman qu'une histoire..."

  • av Leonce de Lavergne
    186,-

    " Il y a un moment, dans la vie de tous les peuples, où, leur premier travail de formation terminé, ils passent par une crise qui fixe leur constitution et décide de leurs destinées. Dans la confusion des origines, les éléments de toute société naissent à la fois, mais sans ordre, et participent de la vitalité ardente qui pousse la nation elle-même à se produire ; plus tard, quand la nationalité en travail a forcé les obstacles qui s'opposent à tout enfantement, ces éléments, jusqu'alors mêlés dans une impulsion unique, tendent à se séparer, à se classer, à s'organiser enfin. Une lutte intérieure s'établit, et de la victoire des uns, de l'abaissement des autres, de la combinaison de tous, se forme une société définitive qui a désormais son caractère propre et sa marche distincte.Ce moment solennel est plus ou moins apparent dans l'histoire des diverses nations de l'Europe moderne ; mais chez aucune il n'a été aussi nettement marqué qu'en Espagne où il coïncide avec la fin du quinzième siècle et le commencement du seizième. A cette époque, l'Espagne venait de finir l'¿uvre exclusive qui avait absorbé toutes ses forces durant huit siècles : les Maures étaient vaincus dans leur dernière ville. Une nouvelle ère commença dès-lors pour la Péninsule ; cette nation, qui n'avait été longtemps qu'une armée, s'arrêta sur son sol reconquis, et dut songer à se constituer autrement que pour la longue croisade qui avait rempli sa jeunesse. A l'héroïque pêle-mêle de la guerre, elle dut faire succéder un travail régulier d'organisation, car il n'est jamais donné aux peuples de se reposer, même dans la victoire..."

  • av Leonce de Lavergne
    173,-

    "... L'Espagne compte, en ce moment, trois générations d'hommes de lettres vivants. Les premiers sont nés dans les dernières années du XVIIIe siècle : ce sont ceux dont la carrière est déjà longue et dont la réputation est faite aussi bien en Europe que dans leur pays. A cette génération appartiennent MM. Martinez de la Rosa, Alcala Galiano, Joaquin Mora, Angel Saavedra, duc de Rivas, Javier Burgos, le comte de Toreno, et, enfin, les deux meilleurs poètes dramatiques que l'Espagne ait eus depuis Moratin, Breton de los Herreros et Gil y Zarate. La seconde génération s'est formée à l'ombre de celle-là ; ce qui la composent datent des premières années du Siècle présent et comptent aujourd'hui de trente à quarante ans. Moins connus que les premiers hors de leur pays, ils forment la portion militante de la société littéraire espagnole. Tels sont don Juan Donoso Cortès, don Antonio de los Rios y Rosas, don Ramon Mesonero, don Eugenio Hartzembusch, don Alejandro Mon, don Joaquin Pacheco, don Nicomedes Pastor Diaz. Deux poètes, morts maintenant, Espronceda et Larra, appartenaient à cette génération. Enfin vient la troisième, celle des jeunes gens proprement dits. Ceux-là n'ont pas encore trente ans et n'ont commencé à écrire que depuis quelques années. De ce nombre sont don Enrique Gil, don Pedro Madrazo, don Antonio Garcia Gutierrez, et enfin le plus jeune et le plus fécond de tous, don Jose Zorrilla..."

  • av Leonce de Lavergne
    186,-

    "... Cette supériorité particulière de Pitt ne s'explique pas seulement par la force de son esprit et par l'énergie de sa volonté. Ce qu'il a appliqué pour la première fois, il ne l'a pas imaginé. Les finances de tous les états de l'Europe, sans en excepter, à certains égards, celles de l'Angleterre, étaient encore, à la fin du dernier siècle, dans le chaos du moyen-âge ; mais l'esprit d'examen, qui avait pris un si grand essor pendant ce siècle, s'était exercé sur les sources de la richesse, des nations comme sur les autres branches des connaissances humaines. Une science nouvelle venait de naître. Les économistes français avaient donné le signal ; après eux était venu Adam Smith, dont le grand ouvrage publié en 1776, commença une révolution qui n'est pas encore finie. D'innombrables écrits, aujourd'hui oubliés, paraissaient dans toutes les langues, et portaient la lumière sur les questions les plus obscures de l'ordre financier. Le mérite de Pitt fut de s'approprier ce qu'il y avait de vrai dans les théories qui avaient cours de son temps et d'oser les mettre en pratique. Il n'en eut pas moins de mérite, car en toute chose l'exécution est la grande difficulté..."

  • av Leonce de Lavergne
    173,-

    "... Je voudrais bien donner ici une idée de ce poème, mais il a été déjà analysé de main de maître par M. Sainte-Beuve : je n'ai garde d'y revenir. Quand on a commencé à parler, à Paris, de Jasmin et de ses poésies, l'Aveugle avait déjà paru, mais à part. La publication d'aujourd'hui n'est qu'une réimpression. Tout ce que je puis dire, c'est que je l'ai relu avec un plaisir peut-être plus vif que dans sa nouveauté. J'ai retrouvé un charme indicible dans ces descriptions si franchement populaires et si poétiques pourtant, dans ces détails de m¿urs campagnardes d'une vérité si vivante et en même temps si exquise, dans ce mélange merveilleux de folle joie et de sensibilité pénétrante, dans ce récit d'une catastrophe soudaine qui vient attrister les plaisirs bruyants d'une noce de village, dans ces vers surtout faits avec tant d'art que leur mesure même est l'expression des sentiments qui les inspirent, dans ces habiles changements de rythme, ces combinaisons d'harmonie empruntées par Jasmin aux troubadours qui les avaient eux-mêmes empruntées aux Arabes ; délicatesses savantes qui n'ont de rivales en français que les coupes capricieuses de strophe inventées par les poètes du XVIe siècle, et reproduites de notre temps par Victor Hugo. Qui ne sait maintenant par c¿ur dans tout le midi la plus grande partie de ce drame lyrique, et surtout ce refrain si fortement empreint de la saveur natale ?..."

  • av Leonce de Lavergne
    173,-

    "... La vie de la duchesse d'Ayen a été longtemps bien peu remplie d'événements ; la naissance de ses cinq filles, leur éducation, leur première communion, leur mariage, la naissance de ses petits-enfants, la maladie et la mort de ses proches, voilà tout. Elle aimait peu le monde et n'était pas très heureuse comme épouse. Mon père, dit avec délicatesse Mme de Lafayette, dont l'attachement se montrait dans toutes les occasions où il avait quelque inquiétude pour elle, et dont la juste confiance, fondée sur l'estime mutuelle, était visible toutes les fois qu'il s'agissait entre eux de quelques grands intérêts, surtout des nôtres, vivait cependant peu dans son intérieur. Peut-être ma mère avait-elle dans leur grande jeunesse trop laissé apercevoir à un jeune homme (le duc d'Ayen était plus jeune que sa femme) la supériorité de sa raison ; peut-être avait-elle trop négligé les moyens de plaire ; du moins elle se le reprochait à elle-même. Sa tendresse ne se reportait qu'avec plus de vivacité sur ses enfants. L'aînée de ses filles épousa le vicomte de Noailles, son cousin, la seconde le marquis de Lafayette, la troisième le vicomte de Thésan, la quatrième le marquis de Montagu, et la dernière le marquis de Grammont. Elle avait eu un fils, mais elle l'avait perdu au berceau..."

  • av Leonce de Lavergne
    186,-

    "... Royer-Collard aurait aujourd'hui bien près de cent ans ; les ombres commencent à s'étendre sur sa mémoire. Tout ce qu'il a défendu est tombé, tout ce qu'il a combattu est vainqueur. Il aimait l'antique maison de Bourbon, la monarchie constitutionnelle, la discussion parlementaire, la liberté réglée de la presse et de la parole, le suffrage restreint, le règne paisible des lois ; il détestait la révolution, la république, l'empire, les coups d'état, le règne de la force, le suffrage universel, qu'il accusait de n'être que la force sous un autre nom. Il eût été bien malheureux depuis quinze ans, hâtons-nous de dire qu'il l'eût été trop. Il n'était pas exempt d'exagération, de pessimisme, et l'énergie superbe de ses convictions lui grossissait à la fois le bien et le mal. Ses idées n'ont pas aussi complètement péri qu'elles en ont l'air ; l'apparence les condamne, la réalité leur est moins contraire. Ce n'est pas en vain que trente ans d'un gouvernement libre et régulier ont passé sur la France ; les habitudes et les m¿urs en ont gardé l'empreinte encore plus que les lois. Ce n'est donc pas peine perdue que de suivre M. de Barante dans cette biographie politique d'un homme qui a régné par la pensée, et dont l'esprit ne s'est pas tout à fait retiré de nous..."

  • av Leonce de Lavergne
    173,-

    " ... Ce qui le prouve jusqu'à l'évidence, c'est l'immense supériorité de richesse des peuples chrétiens. Comparez aux plus beaux moments de l'antiquité l'état actuel du monde, et vous verrez quelle différence de population, de puissance et de bien-être ! Partout, dans les derniers temps de l'empire romain, la population décroît avec la richesse; dès que l'esprit chrétien a sérieusement pénétré l'humanité, la richesse renaît et ne cesse pour ainsi dire de grandir jusqu'à nous. Non-seulement cette supériorité se déclare entre le monde chrétien et le monde païen, mais elle apparaît de nos jours avec plus de force entre les nations vivantes. Où en sont les populations musulmanes ou bouddhistes sous le rapport de la richesse comme sous tous les autres ? Les nations chrétiennes au contraire ne cessent de se fortifier et de s'étendre. Comment dire, après de pareils exemples, que le christianisme est, par son essence, contraire au progrès matériel ? Qui ne voit qu'il y a en lui une vertu féconde qui agit sur l'homme tout entier, et qui développe à la fois les forces physiques et les forces morales de l'humanité? Que veut dire ce beau mot de civilisation, ce mot que le monde n'a connu qu'après des siècles de christianisme, s'il ne signifie l'union de toutes les puissances de l'âme, de l'esprit et du corps dans un harmonique et majestueux développement ?..."

  • av Leonce de Lavergne
    173,-

    " Dans les premiers jours du mois de novembre 1846, je débarquais à Alger ; trois autres députés s'y trouvèrent en même temps que moi. Après avoir passé quelques jours dans la capitale de nos possessions, je partis pour l'intérieur avec mes collègues. M. le maréchal Bugeaud, alors gouverneur-général, avait voulu nous servir de guide ; nous traversâmes avec lui le Sahel montueux et pittoresque qui entoure Alger, la plaine célèbre de la Mitidja, les premières chaînes de l'Atlas, la grande vallée du Chéliff ; nous visitâmes les villes de Blida, Médéa, Miliana, Orléansville, Tenès, Mostaganem, et je terminai mon voyage par une courte excursion à Oran. Jamais rien d'aussi étrange et d'aussi nouveau n'avait frappé mes regards; les Arabes, les colons, l'armée, ces trois grandes fractions de la population algérienne, comparaissaient chaque jour devant nous ; la nature africaine, si pleine de mystères et de contrastes, fournissait aussi un aliment inépuisable à notre attentive curiosité ; à chaque pas, des questions nouvelles s'élevaient. Je ne me lassais pas de regarder, d'interroger, craignant toujours de conclure trop vite, et toujours tenu en suspens par la variété et l'immensité du problème..."

  • av Leonce de Lavergne
    173,-

    "... La zootechnie est avant tout une division de la physiologie. Elle recherche comment il faut s'y prendre pour faire avantageusement de la viande, du lait, de la laine, de la force vivante, de l'agilité, enfin tout ce qu'on demande aux diverses espèces animales. Elle doit étudier les fonctions de la respiration, de la digestion, dans toutes les situations données, avec leurs effets sur la production. Elle a besoin d'immenses travaux anatomiques, pour constater positivement l'influence des conditions extérieures sur les organes, et l'action spéciale de chaque organe sur chaque produit déterminé. Dans les conditions extérieures sont comprises, avec les climats et les soins hygiéniques, toutes les variétés d'alimentation ; de là des études de physiologie végétale très compliquées, pour connaître la nature et l'effet de chaque aliment. On peut pressentir par là le nombre et la gravité des problèmes que la zootechnie se pose, et dont la solution profitera quelque jour à l'espèce humaine, car il y a de grands rapports entre l'animal et l'homme ; on doit comprendre aussi quelle réserve il convient de s'imposer pour en parler, quand on n'est pas soi-même physiologiste..."

  • av Leonce de Lavergne
    173,-

    " ... La première maxime a soulevé, avec raison les plus vives attaques. Quesnay s'y déclare pour le gouvernement d'un seul ; tous ses disciples ont soutenu plus ou moins la même thèse. M. de Tocqueville, dans l'Ancien Régime et la Révolution, relève sévèrement cette erreur et s'en fait une arme contre les économistes. En elle-même, on ne peut la défendre, mais on peut l'expliquer et l'excuser. Il ne faut pas oublier que nous sommes en 1760 : l'autorité royale est absolue et n'admet aucun tempérament. Demander une forme quelconque de liberté politique, c'est rêver l'impossible. Quesnay n'a sous les yeux que la turbulence aveugle et impuissante des parlements ; il connaît l'aversion profonde de Louis XV pour les états-généraux. Il ne peut espérer de réaliser ses idées que par le pouvoir absolu ; il invoque donc ce secours, et il n'a pas tout à fait tort, car s'il doit échouer devant l'inertie égoïste du roi régnant ; il recevra de son successeur un autre accueil. Même sous Louis XV, il ne perdra pas tout à fait son temps. Si le roi lui échappe, il gagnera plusieurs ministres, des conseillers d'état, des intendants, et une part de son esprit pénétrera dans l'administration..."

  • av Leonce de Lavergne
    173,-

    " ...Quand on compare ce qu'était, en Angleterre, l'établissement de 1688 et ce qu'a été, en France, celui de 1830, on est frappé au premier abord des avantages que le second paraît présenter sur le premier. Dans l'un et l'autre cas, la loi de succession héréditaire à la couronne est violée, l'héritier direct est écarté, et celui qui lui succède immédiatement est appelé au trône. Le fait fondamental est donc le même, et, si l'atteinte au principe d'hérédité a été la cause principale de la faiblesse de notre monarchie, il semble que cette cause aurait dû agir avec plus de force contre la monarchie de Guillaume III. Un pareil fait était alors sans précédent, tandis qu'en 1830 on avait l'exemple de 1688, qui avait si pleinement réussi. En général, c'est un grand bénéfice historique que de venir le second, de n'avoir point contre soi la nouveauté de la tentative et de pouvoir invoquer l'autorité d'un succès précédemment obtenu dans des circonstances analogues. Jusqu'au dernier jour, cet exemple de 1688 a été la grande présomption, le puissant argument en faveur de la durée de la dynastie d'Orléans, tandis que rien de pareil ne pouvait être invoqué en faveur de Guillaume III..."

  • av Leonce de Lavergne
    186,-

    " Dès que commence la seconde moitié du XVIIIe siècle; on voit naître l'économie politique sur presque tous les points de l'Europe à la fois. En Italie, Verri et Beccaria jettent les premiers fondements de cette nouvelle science, et, ce qui vaut encore mieux, l'administration du comte Firmiani en Lombardie, celle du grand-duc Léopold de Toscane, en pratiquent les principes naissants pour le bonheur des populations. En Espagne, Campomanès, que va bientôt suivre Jovellanos, fait entendre dans le pays classique des monopoles, du système prohibitif et des préjugés monétaires, bon nombre de vérités utiles qui ne l'empêchent pas de devenir président du conseil de Castille. En France, le médecin de Louis XV, le docteur Quesnay, publie son Tableau économique, et autour de lui se presse un groupe d'amis et de disciples, Gournay, d'Argenson, Mirabeau père, Lemercier de La Rivière, Dupont de Nemours, et enfin le plus illustre de tous, Turgot. En Angleterre, où, depuis la révolution de 1688, tout ce qui peut contribuer au bon gouvernement des nations était plus librement étudié qu'ailleurs, une foule de publications se succèdent sur les questions d'intérêt public, et l'économie politique arrive à trouver sa forme à peu près définitive dans les travaux d'un simple professeur écossais, Adam Smith. On s'est beaucoup demandé quelle avait été la part exacte de chacun de ces écrivains dans l'édifice de la doctrine économique: question insoluble et superflue ! Qui peut compter la multitude des sources qui contribuent à former un ruisseau, et la multitude des ruisseaux qui contribuent à former un fleuve ?..."

  • av Leonce de Lavergne
    173,-

    " ... Charles-Irénée Castel, abbé de Saint-Pierre, naquit au château de Saint-Pierre-Église, près de Cherbourg, à peu de distance d'un autre château qui a donné naissance de nos jours à un philosophe également ami de l'humanité, M. de Tocqueville. Son père, Charles Castel, marquis de Saint-Pierre, était bailli du Cotentin et gouverneur de Valognes, sa mère était s¿ur de Mme de Villars, mère du maréchal. Le second de cinq enfants, il fut d'abord destiné au métier des armes ; mais, la faiblesse de sa complexion lui ayant interdit cette carrière, il dut se tourner vers l'église. Il eut un moment dans sa jeunesse la velléité de se faire religieux, et il a raconté lui-même en termes assez piquants comment cette idée lui passa. Segrais, homme d'esprit, me dit un jour que cette fantaisie de se faire religieux ou religieuse était la petite vérole de l'esprit, et que cette maladie prenait ordinairement entre quinze et dix-huit ans ; j'en fus attaqué à dix-sept. J'allai me présenter au père prieur des prémontrés réformés d'Ardenne, près de Caen ; mais, par bonheur pour ceux qui profiteront de mes ouvrages, il douta que j'eusse assez de santé pour chanter longtemps au ch¿ur, et me renvoya consulter un vieux médecin qui me dit que j'étais d'une santé trop délicate. J'ai donc eu cette maladie ; mais ce n'a été qu'une petite vérole volante dont je n'ai point été marqué. ..."

  • av Leonce de Lavergne
    173,-

    " Libéralisme et socialisme, ces deux mots ont exprimé jusqu'ici des idées antipathiques. Dans tous les systèmes d'organisation que les différentes sectes socialistes ont mis en avant, la liberté individuelle de l'homme est généralement comptée pour rien. Voici un écrivain socialiste qui se distingue au contraire par un profond sentiment de la liberté humaine : cet écrivain est M. Proudhon, l'auteur du livre sur la Propriété, publié il y a quelques années, le rédacteur actuel du journal le Représentant du Peuple, un des plus radicaux assurément, un des plus violents dans les termes parmi les nouveaux réformateurs, mais qui rachète à mes yeux tous ses emportements par son respect pour cette pauvre liberté dont les théoriciens de la nouvelle république font si bon marché. Un conservateur de la veille, un malheureux doctrinaire comme moi, est plus près de s'entendre avec un tel homme qu'avec beaucoup de gens qui paraissent plus modérés, et j'ai lu les livres de M. Proudhon avec plus de sympathie que de colère. La forme en est un peu rude, j'en conviens, et met à l'épreuve la patience, mais ce n'est plus le moment d'être difficile et de faire le délicat..."

  • av Leonce de Lavergne
    186,-

    " Sous l'ancien régime, la dignité la plus éclatante, la plus enviée, était celle de maréchal. Alors comme aujourd'hui, cette nation belliqueuse estimait avant tout les services militaires. La maison de Broglie, d'origine piémontaise, venue en France au commencement du XVIIe siècle, avait atteint en 1789 le plus haut point d'illustration, parce qu'elle avait fourni coup sur coup trois maréchaux. Le premier, Victor-Maurice, qui n'avait encore que le titre de comte de Broglie, fit avec Louis XIV les campagnes de Flandre et de Franche-Comté en 1667, et 1668; il fut nommé ensuite commandant du Languedoc. Le second, François-Marie, prit une part glorieuse à la bataille de Denain, qui sauva la France. Ambassadeur en Angleterre, commandant général de l'Alsace, commandant en chef de l'armée d'Italie et de l'armée de Bohême, il fut fait duc en 1742. Le troisième, Victor-François, fut le héros de la guerre de sept ans : nommé maréchal à quarante-deux ans, gouverneur de Metz, ministre de la guerre, il avait reçu de l'impératrice Marie-Thérèse, après une bataille gagnée contre les Prussiens, le titre de prince de l'empire pour lui et ses descendants..."

  • av Leonce de Lavergne
    186,-

    " Quand l'Europe littéraire et politique a appris, il y a déjà quelques aunées, que la reine Isabelle d'Espagne avait choisi pour son ambassadeur à Naples M. le duc de Rivas, on s'est généralement attendu que le séjour d'un homme aussi passionné pour les travaux et les plaisirs de l'esprit dans cette contrée favorisée, au milieu des loisirs élégants de la vie diplomatique, ne serait pas sans fruit pour les lettres. On ne s'était pas trompé. Sous ce nom aristocratique, sous ce brillant manteau d'ambassadeur, se cache, comme on sait, un des esprits les plus polis et les plus aimables de notre temps, un de ces poètes qui donneraient volontiers tous les duchés et toutes les ambassades du monde pour une heure d'inspiration. Comme son compatriote et son ami, aujourd'hui son voisin d'ambassade, M. Martinez de la Rosa, l'auteur du Bâtard maure et des Romances historiques a toujours trouvé, dans les accidents les plus divers de son orageuse carrière, le temps de penser et d'écrire. Même au milieu de la vie des camps et durant les épreuves amères de l'exil, il cherchait des consolations dans la poésie. Aujourd'hui, parvenu au faîte des grandeurs, et, ce qu'il estime à coup sûr davantage, libre de jouir, après tant de travaux, d'un repos au moins momentané, il ne pouvait pas oublier les chères habitudes de toute sa vie ; c'est à la muse plus grave de l'histoire qu'il a consacré ses années tranquilles..."

  • av Leonce de Lavergne
    369 - 475,-

  • av Leonce de Lavergne
    387,-

    Essai sur l'économie rurale de l'Angleterre, de l'Écosse et de l'Irlande / par Léonce de LavergneDate de l'édition originale: 1854Sujet de l'ouvrage: Agriculture -- Aspect économique -- Angleterre (GB)Agriculture -- Aspect économique -- Écosse (GB)Agriculture -- Aspect économique -- IrlandeLe présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr

  • av Leonce de Lavergne
    387,-

    L'agriculture et la population en 1855 et 1856 / par M. L. de Lavergne, ...Date de l'édition originale: 1857Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr

  • av Leonce de Lavergne
    372,-

    economie rurale de la France depuis 1789 / par M. Leonce de Lavergne, ...Date de l'edition originale: 1860Sujet de l'ouvrage: Agriculture -- Aspect economique -- 1789-1815France -- Conditions economiques -- 1789-1815Collection: Bibliotheque des sciences morales et politiquesCe livre est la reproduction fidele d'une oeuvre publiee avant 1920 et fait partie d'une collection de livres reimprimes a la demande editee par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliotheque nationale de France, offrant l'opportunite d'acceder a des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.Les oeuvres faisant partie de cette collection ont ete numerisees par la BnF et sont presentes sur Gallica, sa bibliotheque numerique.En entreprenant de redonner vie a ces ouvrages au travers d'une collection de livres reimprimes a la demande, nous leur donnons la possibilite de rencontrer un public elargi et participons a la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles.Nous avons cherche a concilier la reproduction fidele d'un livre ancien a partir de sa version numerisee avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous esperons que les ouvrages de cette nouvelle collection vous apporteront entiere satisfaction.Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.frhttp: //gallica.bnf.fr/ark: /12148/bpt6k836438

  • av Leonce de Lavergne
    475,-

    Dictionnaire encyclopedique usuel.... Tome 2 / publie sous la direction de Charles Saint-LaurentDate de l'edition originale : 1858Ce livre est la reproduction fidele d'une oeuvre publiee avant 1920 et fait partie d'une collection de livres reimprimes a la demande editee par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliotheque nationale de France, offrant l'opportunite d'acceder a des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.Les oeuvres faisant partie de cette collection ont ete numerisees par la BnF et sont presentes sur Gallica, sa bibliotheque numerique.En entreprenant de redonner vie a ces ouvrages au travers d'une collection de livres reimprimes a la demande, nous leur donnons la possibilite de rencontrer un public elargi et participons a la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles.Nous avons cherche a concilier la reproduction fidele d'un livre ancien a partir de sa version numerisee avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous esperons que les ouvrages de cette nouvelle collection vous apporteront entiere satisfaction.Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.frhttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5859850r

  • av Leonce de Lavergne
    504,-

    Dictionnaire encyclopedique usuel.... Tome 1 / publie sous la direction de Charles Saint-LaurentDate de l'edition originale : 1858Ce livre est la reproduction fidele d'une oeuvre publiee avant 1920 et fait partie d'une collection de livres reimprimes a la demande editee par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliotheque nationale de France, offrant l'opportunite d'acceder a des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.Les oeuvres faisant partie de cette collection ont ete numerisees par la BnF et sont presentes sur Gallica, sa bibliotheque numerique.En entreprenant de redonner vie a ces ouvrages au travers d'une collection de livres reimprimes a la demande, nous leur donnons la possibilite de rencontrer un public elargi et participons a la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles.Nous avons cherche a concilier la reproduction fidele d'un livre ancien a partir de sa version numerisee avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous esperons que les ouvrages de cette nouvelle collection vous apporteront entiere satisfaction.Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.frhttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5859302z

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