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" Toi qui procures de délicieux rêves au public avec tes fantaisies, mon cher Nathan, je vais te faire rêver avec du vrai. Tu me diras si jamais le siècle actuel pourra léguer de pareils songes aux Nathan et aux Blondet de l¿an 1923 ! Tu mesureras la distance à laquelle nous sommes du temps où les Florine du dix-huitième siècle trouvaient, à leur réveil, un château comme les Aigues, dans un contrat.» Mon très-cher, si tu reçois ma lettre dans la matinée, vois-tu, de ton lit, à cinquante lieues de Paris environ, au commencement de la Bourgogne, sur une grande route royale, deux petits pavillons en brique rouge, réunis ou séparés par une barrière peinte en vert ?... Ce fut là que la diligence déposa ton ami.» De chaque côté du pavillon serpente une haie vive, d¿où s¿échappent des ronces semblables à des cheveux follets. Çà et là, une pousse d¿arbres s¿élève insolemment. Sur le talus du fossé, de belles fleurs baignent leurs pieds dans une eau dormante et verte. À droite et à gauche, cette haie rejoint deux lisières de bois, et la double prairie à laquelle elle sert d¿enceinte, a sans doute été conquise par quelque défrichement. » À ces pavillons déserts et poudreux commence une magnifique avenue d¿ormes centenaires, dont les têtes en parasol se penchent les unes sur les autres et forment un long, un majestueux berceau. L¿herbe croît dans l¿avenue ; à peine y remarque-t-on les sillons tracés par les doubles roues des voitures...."
" Louis Lambert naquit, en 1797, à Montoire, petite ville du Vendômois, où son père exploitait une tannerie de médiocre importance et comptait faire de lui son successeur ; mais les dispositions qüil manifesta prématurément pour l¿étude modifièrent l¿arrêt paternel. D¿ailleurs le tanneur et sa femme chérissaient Louis comme on chérit un fils unique et ne le contrariaient en rien. L¿Ancien et le Nouveau Testament étaient tombés entre les mains de Louis à l¿âge de cinq ans ; et ce livre, où sont contenus tant de livres, avait décidé de sa destinée. Cette enfantine imagination comprit-elle déjà la mystérieuse profondeur des Écritures, pouvait-elle déjà suivre l¿Esprit-Saint dans son vol à travers les mondes, s¿éprit-elle seulement des romanesques attraits qui abondent en ces poèmes tout orientaux ; ou, dans sa première innocence, cette âme sympathisa-t-elle avec le sublime religieux que des mains divines ont épanché dans ce livre ! Pour quelques lecteurs, notre récit résoudra ces questions. Un fait résulta de cette première lecture de la Bible : Louis allait par tout Montoire, y quêtant des livres qüil obtenait à la faveur de ces séductions dont le secret n¿appartient qüaux enfants, et auxquelles personne ne sait résister. En se livrant à ces études, dont le cours n¿était dirigé par personne, il atteignit sa dixième année. À cette époque, les remplaçants étaient rares ; déjà plusieurs familles riches les retenaient d¿avance pour n¿en pas manquer au moment du tirage. Le peu de fortune des pauvres tanneurs ne leur permettant pas d¿acheter un homme à leur fils, ils trouvèrent dans l¿état ecclésiastique le seul moyen que leur laissât la loi de le sauver de la conscription, et ils l¿envoyèrent, en 1807, chez son oncle maternel, curé de Mer, autre petite ville située sur la Loire, près de Blois. Ce parti satisfaisait tout à la fois la passion de Louis pour la science et le désir qüavaient ses parents de ne point l¿exposer aux hasards de la guerre...."
" Il est une nature d¿hommes que la Civilisation obtient dans le Règne Social, comme les fleuristes créent dans le Règne végétal par l¿éducation de la serre, une espèce hybride qüils ne peuvent reproduire ni par semis, ni par bouture. Cet homme est un caissier, véritable produit anthropomorphe, arrosé par les idées religieuses, maintenu par la guillotine, ébranché par le vice, et qui pousse à un troisième étage entre une femme estimable et des enfants ennuyeux. Le nombre des caissiers à Paris sera toujours un problème pour le physiologiste. A-t-on jamais compris les termes de la proposition dont un caissier est l¿X connu ? Trouver un homme qui soit sans cesse en présence de la fortune comme un chat devant une souris en cage ? Trouver un homme qui ait la propriété de rester assis sur un fauteuil de canne, dans une loge grillagée, sans avoir plus de pas à y faire que n¿en a dans sa cabine un lieutenant de vaisseau, pendant les sept huitièmes de l¿année et durant sept à huit heures par jour ? Trouver un homme qui ne s¿ankylose à ce métier ni les genoux ni les apophyses du bassin ? Un homme qui ait assez de grandeur pour être petit ? Un homme qui puisse se dégoûter de l¿argent à force d¿en manier ? Demandez ce produit à quelque Religion, à quelque Morale, à quelque Collège, à quelque Institution que ce soit, et donnez-leur Paris, cette ville aux tentations, cette succursale de l¿Enfer, comme le milieu dans lequel sera planté le caissier ? Eh ! bien, les Religions défileront l¿une après l¿autre, les Collèges, les Institutions, les Morales, toutes les grandes et les petites Lois humaines viendront à vous comme vient un ami intime auquel vous demandez un billet de mille francs. Elles auront un air de deuil, elles se grimeront, elles vous montreront la guillotine, comme votre ami vous indiquera la demeure de l¿usurier, l¿une des cent portes de l¿hôpital. Néanmoins, la nature morale a ses caprices, elle se per- met de faire çà et là d¿honnêtes gens et des caissiers...."
" ¿ Mon cher ami, dit madame de la Baudraye en tirant un manuscrit de dessous l¿oreiller de sa causeuse, me pardonnerez-vous, dans la détresse où nous sommes, d¿avoir fait une nouvelle de ce que vous nous avez dit, il y a quelques jours.¿ Tout est de bonne prise dans le temps où nous sommes ; n¿avez-vous pas vu des auteurs qui, faute d¿inventions, servent leurs propres c¿urs et souvent celui de leurs maîtresses au public ! On en viendra, ma chère, à chercher des aventures moins pour le plaisir d¿en être les héros, que pour les raconter.¿ Enfin la marquise de Rochefide et vous vous aurez payé notre loyer, et je ne crois pas, à la manière dont vont ici les choses, que je vous paye jamais le vôtre.¿ Qui sait ! peut-être vous arrivera-t-il la même bonne fortune qüà madame de Rochefide. Allez !... j¿écoute.Madame de la Baudraye lut ce qui suit.La scène est rue de Chartres du Roule, dans un magnifique salon. L¿un des auteurs les plus célèbres de ce temps est assis sur une causeuse auprès d¿une très-illustre marquise avec laquelle il est intime comme doit l¿être un homme distingué par une femme qui le garde près d¿elle, moins comme un pis-aller que comme un complaisant petito.¿ Hé ! bien, dit-elle, avez vous trouvé ces lettres dont vous me parliez hier, et sans lesquelles vous ne pouviez pas me raconter tout ce qui le concerne ?¿ Je les ai !¿ Vous avez la parole, je vous écoute comme un enfant à qui sa mère raconterait le Grand Serpentin vert...."
" Vers le milieu du mois de juillet de l¿année 1838, une de ces voitures nouvellement mises en circulation sur les places de Paris et nommées des milords, cheminait, rue de l¿Université, portant un gros homme de taille moyenne, en uniforme de capitaine de la garde nationale. Dans le nombre de ces Parisiens accusés d¿être si spirituels, il s¿en trouve qui se croient infiniment mieux en uni- forme que dans leurs habits ordinaires, et qui supposent chez les femmes des goûts assez dépravés pour imaginer qüelles seront favorablement impressionnées à l¿aspect d¿un bonnet à poil et par le harnais militaire.La physionomie de ce capitaine appartenant à la deuxième légion respirait un contentement de lui-même qui faisait resplendir son teint rougeaud et sa figure passablement joufflue. À cette auréole que la richesse acquise dans le commerce met au front des boutiquiers retirés, on devinait l¿un des élus de Paris, au moins ancien adjoint de son arrondissement. Aussi, croyez que le ruban de la Légion-d¿Honneur ne manquait pas sur la poitrine, crâne- ment bombée à la prussienne. Campé fièrement dans le coin du milord, cet homme décoré laissait errer son regard sur les passants qui souvent, à Paris, recueillent ainsi d¿agréables sourires adressés à de beaux yeux absents. Le milord arrêta dans la partie de la rue comprise entre la rue de Bellechasse et la rue de Bourgogne, à la porte d¿une grande maison nouvellement bâtie sur une portion de la cour d¿un vieil hôtel à jardin. On avait respecté l¿hôtel qui demeurait dans sa forme primitive au fond de la cour dimi- nuée de moitié......"
" Léon de Lora, notre célèbre peintre de paysage, appartient à l¿une des plus nobles familles du Roussillon, espagnole d¿origine, et qui, si elle se recommande par l¿antiquité de la race, est depuis cent ans vouée à la pauvreté proverbiale des Hidalgos. Venu de son pied léger à Paris du département des Pyrénées-Orientales, avec une somme de onze francs pour tout viatique, il y avait en quelque sorte oublié les misères de son enfance et sa famille au milieu des misères qui ne manquent jamais aux rapins dont toute la for- tune est une intrépide vocation. Puis les soucis de la gloire et ceux du succès furent d¿autres causes d¿oubli.Si vous avez suivi le cours sinueux et capricieux de ces Études, peut-être vous souvenez-vous de Mistigris, élève de Schinner, un des héros de Un début dans la vie (SCÈNES DE LA VIE PRIVÉE), et de ses apparitions dans quelques autres Scènes. En 1845, le paysagiste, émule des Hobbéma, des Ruysdaël, des Lorrain, ne ressemble plus au rapin dé- nué, frétillant, que vous avez vu. Homme illustre, il possède une charmante maison rue de Berlin, non loin de l¿hôtel de Brambourg où demeure son ami Bridau, et près de la maison de Schinner son premier maître. Il est membre de l¿Institut et officier de la Légion-d¿Honneur, il a trente-neuf ans, il a vingt mille francs de rentes, ses toiles sont payées au poids de l¿or, et, ce qui lui semble plus extraordinaire que d¿être invité parfois aux bals de la cour, son nom jeté si souvent, depuis seize ans, par la Presse à l¿Europe, a fini par pénétrer dans la vallée des Pyrénées-Orientales où végètent trois véritables Lora, son frère aîné, son père et une vieille tante paternelle, mademoiselle Urraca y Lora.Dans la ligne maternelle, il ne reste plus au peintre célèbre qüun cousin, neveu de sa mère, âgé de cinquante ans, habitant d¿une petite ville manufacturière du départe- ment. Ce cousin fut le premier à se souvenir de Léon. En 1840 seulement, Léon de Lora reçut une lettre de monsieur Sylvestre Palafox-Castel-Gazonal (appelé tout simplement Gazonal), auquel il répondit qüil était bien lui-même, c¿est- à-dire le fils de feue Léonie Gazonal, femme du comte Fer- nand Didas y Lora...."
" L¿automne de l¿année 1803 fut un des plus beaux de la première période de ce siècle que nous nommons l¿Empire. En octobre, quelques pluies avaient rafraîchi les prés, les arbres étaient encore verts et feuillés au milieu du mois de novembre. Aussi le peuple commençait-il à établir entre le ciel et Bonaparte, alors déclaré consul à vie, une entente à laquelle cet homme a dû l¿un de ses prestiges ; et, chose étrange ! le jour où, en 1812, le soleil lui manqua, ses prospérités cessèrent. Le quinze novembre de cette année, vers quatre heures du soir, le soleil jetait comme une poussière rouge sur les cimes centenaires de quatre rangées d¿ormes d¿une longue avenue seigneuriale ; il faisait briller le sable et les touffes d¿herbes d¿un de ces immenses ronds-points qui se trouvent dans les campagnes où la terre fut jadis assez peu coûteuse pour être sacrifiée à l¿ornement. L¿air était si pur, l¿atmosphère était si douce, qüune famille prenait alors le frais comme en été Un homme vêtu d¿une veste de chasse en coutil vert, à boutons verts et d¿une culotte de même étoffe, chaussé de souliers à semelles minces, et qui avait des guêtres de coutil moulant jusqüau genou, nettoyait une carabine avec le soin que mettent à cette occupation les chasseurs adroits, dans leurs moments de loisir. Cet homme n¿avait ni carnier, ni gibier, enfin aucun des agrès qui annoncent ou le départ ou le retour de la chasse, et deux femmes, assises auprès de lui, le regardaient et paraissaient en proie à une terreur mal déguisée. Quiconque eût pu contempler cette scène, caché dans un buisson, au- rait sans doute frémi comme frémissaient la vieille belle- mère et la femme de cet homme..."
" Allons, député du centre, en avant ! Il s¿agit d¿aller au pas accéléré si nous voulons être à table en même temps que les autres. Haut le pied ! Saute, marquis ! là donc ! bien. Vous franchissez les sillons comme un véritable cerf ! Ces paroles étaient prononcées par un chasseur paisiblement assis sur une lisière de la forêt de l¿Île-Adam, et qui achevait de fumer un cigare de la Havane en attendant son compagnon, sans doute égaré depuis longtemps dans les halliers de la forêt. À ses côtés, quatre chiens haletants regardaient comme lui le personnage auquel il s¿adressait. Pour comprendre combien étaient railleuses ces allocutions répétées par intervalles, il faut dire que le chasseur était un gros homme court dont le ventre proéminent accusait un embonpoint véritablement ministériel. Aussi arpentait-il avec peine les sillons d¿un vaste champ récemment moissonné, dont les chaumes gênaient considérablement sa marche ; puis, pour surcroît de douleur, les rayons du soleil qui frappaient obliquement sa figure y amassaient de grosses gouttes de sueur. Préoccupé par le soin de garder son équilibre, il se penchait tantôt en avant, tantôt en arrière, en imitant ainsi les soubresauts d¿une voiture fortement cahotée. Ce jour était un de ceux qui, pendant le mois de septembre, achèvent de mûrir les raisins par des feux équatoriaux. Le temps annonçait un orage. Quoique plusieurs grands espaces d¿azur séparassent en- core vers l¿horizon de gros nuages noirs, on voyait des nuées blondes s¿avancer avec une effrayante rapidité, en étendant, de l¿ouest à l¿est, un léger rideau grisâtre. Le vent, n¿agissant que dans la haute région de l¿air, l¿atmosphère comprimait vers les bas-fonds les brûlantes vapeurs de la terre. Entouré de hautes futaies qui le privaient d¿air, le vallon que franchissait le chasseur avait la température d¿une fournaise. Ardente et silencieuse, la forêt semblait avoir soif. Les oiseaux, les insectes étaient muets, et les cimes des arbres s¿inclinaient à peine. ..."
" Par une nuit d¿hiver et sur les deux heures du matin, la comtesse Jeanne d¿Hérouville éprouva de si vives douleurs que, malgré son inexpérience, elle pressentit un prochain accouchement ; et l¿instinct qui nous fait espérer le mieux dans un changement de position lui conseilla de se mettre sur son séant, soit pour étudier la nature de souffrances toutes nouvelles, soit pour réfléchir à sa situation. Elle était en proie à de cruelles craintes causées moins par les risques d¿un premier accouchement dont s¿épouvantent la plupart des femmes, que par les dangers qui attendaient l¿enfant. Pour ne pas éveiller son mari couché près d¿elle, la pauvre femme prit des précautions qüune profonde terreur rendait aussi minutieuses que peuvent l¿être celles d¿un prisonnier qui s¿évade. Quoique les douleurs devinssent de plus en plus intenses, elle cessa de les sentir, tant elle concentra ses forces dans la pénible entreprise d¿appuyer sur l¿oreiller ses deux mains humides, pour faire quitter à son corps endolori la posture où elle se trouvait sans énergie. Au moindre bruissement de l¿immense courte-pointe en moire verte sous laquelle elle avait très peu dormi depuis son mariage, elle s¿arrêtait comme si elle eût tinté une cloche. Forcée d¿épier le comte, elle partageait son attention entre les plis de la criarde étoffe et une large figure basanée dont la moustache frôlait son épaule. Si quelque respiration par trop bruyante s¿exhalait des lèvres de son mari, elle lui inspirait des peurs soudaines qui ravivaient l¿éclat du vermillon répandu sur ses joues par sa double angoisse. Le criminel parvenu nuitamment jusqüà la porte de sa prison et qui tâche de tourner sans bruit dans une impitoyable serrure la clef qüil a trouvée, n¿est pas plus timidement audacieux...."
" C¿est au coin du feu, dans une mystérieuse, dans une splendide retraite qui n¿existe plus, mais qui vivra dans notre souvenir, et d¿où nos yeux découvraient Paris, depuis les collines de Bellevue jusqüà celles de Belleville, depuis Mont- martre jusqüà l¿Arc-de-Triomphe de l¿Étoile, que, par une matinée arrosée de thé, à travers les mille idées qui naissent et s¿éteignent comme des fusées dans votre étincelante conversation, vous avez, prodigue d¿esprit, jeté sous ma plume ce personnage digne d¿Hoffman, ce porteur de trésors inconnus, ce pèlerin assis à la porte du Paradis, ayant des oreilles pour écouter les chants des anges, et n¿ayant plus de langue pour les répéter, agitant sur les touches d¿ivoire des doigts brisés par les contractions de l¿inspiration divine, et croyant exprimer la musique du ciel à des auditeurs stupéfaits. Vous avez créé GAMBARA, je ne l¿ai qühabillé. Laissez-moi rendre à César ce qui appartient à César, en regrettant que vous ne saisissiez pas la plume à une époque où les gentilshommes doivent s¿en servir aussi bien que de leur épée, afin de sauver leur pays. Vous pouvez ne pas penser à vous ; mais vous nous devez vos talents...."
" Il existe à Douai dans la rue de Paris une maison dont la physionomie, les dispositions intérieures et les détails ont, plus que ceux d¿aucun autre logis, gardé le caractère des vieilles constructions flamandes, si naïvement appropriées aux m¿urs patriarcales de ce bon pays ; mais avant de la décrire, peut-être faut-il établir dans l¿intérêt des écrivains la nécessité de ces préparations didactiques contre les- quelles protestent certaines personnes ignorantes et voraces qui voudraient des émotions sans en subir les principes générateurs, la fleur sans la graine, l¿enfant sans la gestation. L¿Art serait-il donc tenu d¿être plus fort que ne l¿est la Nature ? Les événements de la vie humaine, soit publique, soit privée, sont si intimement liés à l¿architecture, que la plupart des observateurs peuvent reconstruire les nations ou les individus dans toute la vérité de leurs habitudes, d¿après les restes de leurs monuments publics ou par l¿examen de leurs reliques domestiques. L¿archéologie est à la nature sociale ce que l¿anatomie comparée est à la nature organisée. Une mosaïque révèle toute une société, comme un squelette d¿ichthyosaure sous-entend toute une création. De part et d¿autre, tout se déduit, tout s¿enchaîne. La cause fait deviner un effet, comme chaque effet permet de remonter à une cause. Le savant ressuscite ainsi jusqüaux verrues des vieux âges. De là vient sans doute le prodigieux intérêt qüinspire une description architecturale quand la fantaisie de l¿écrivain n¿en dénature point les éléments ; chacun ne peut-il pas la rattacher au passé par de sévères déductions ; et, pour l¿homme, le passé ressemble singulièrement à l¿avenir : lui raconter ce qui fut, n¿est-ce pas presque toujours lui dire ce qui sera ? Enfin, il est rare que la peinture des lieux où la vie s¿écoule ne rappelle à chacun ou ses v¿ux trahis ou ses espérances en fleur. La comparaison entre un présent qui trompe les vouloirs secrets et l¿avenir qui peut les réaliser, est une source inépuisable de mélancolie ou de satisfactions douces. ..."
" Vers la fin de l¿année 1612, par une froide matinée de décembre, un jeune homme dont le vêtement était de très- mince apparence, se promenait devant la porte d¿une mai- son située rue des Grands-Augustins, à Paris. Après avoir assez long-temps marché dans cette rue avec l¿irrésolution d¿un amant qui n¿ose se présenter chez sa première maîtresse, quelque facile qüelle soit, il finit par franchir le seuil de cette porte, et demanda si maître François PORBUS était en son logis. Sur la réponse affirmative que lui fit une vieille femme occupée à balayer une salle basse, le jeune homme monta lentement les degrés, et s¿arrêta de marche en marche, comme quelque courtisan de fraîche date, inquiet de l¿accueil que le roi va lui faire. Quand il parvint en haut de la vis, il demeura pendant un moment sur le palier, incertain s¿il prendrait le heurtoir grotesque qui ornait la porte de l¿atelier où travaillait sans doute le peintre de Henri IV délaissé pour Rubens par Marie de Médicis. Le jeune homme éprouvait cette sensation profonde qui a dû faire vibrer le c¿ur des grands artistes quand, au fort de la jeunesse et de leur amour pour l¿art, ils ont abordé un homme de génie ou quelque chef-d¿¿uvre. Il existe dans tous les sentiments humains une fleur primitive, engendrée par un noble enthousiasme qui va toujours faiblissant jusqüà ce que le bonheur ne soit plus qüun souvenir et la gloire un mensonge. Parmi ces émotions fragiles, rien ne ressemble à l¿amour comme la jeune passion d¿un artiste commençant le délicieux supplice de sa destinée de gloire et de malheur, passion pleine d¿audace et de timidité, de croyances vagues et de découragements certains....."
Honoré de Balzac; born Honoré Balzac 20 May 1799 - 18 August 1850) was a French novelist and playwright. The novel sequence La Comédie humaine, which presents a panorama of post-Napoleonic French life, is generally viewed as his magnum opus. Owing to his keen observation of detail and unfiltered representation of society, Balzac is regarded as one of the founders of realism in European literature. He is renowned for his multi-faceted characters; even his lesser characters are complex, morally ambiguous and fully human. Inanimate objects are imbued with character as well; the city of Paris, a backdrop for much of his writing, takes on many human qualities. His writing influenced many famous writers, including the novelists Émile Zola, Charles Dickens, Marcel Proust, Gustave Flaubert, and Henry James, and filmmakers François Truffaut and Jacques Rivette.
Albert Savarus is an 1842 novel by French novelist and playwright Honoré de Balzac (1799-1850) and included in his series of novels (or Roman-fleuve) known as La Comédie humaine (The Human Comedy) which parodies and depicts French society in the period of the Restoration and the July Monarchy (1815-1848). Rosalie is the only daughter of the Wattevilles, a distinguished family of Besançon. Her father is very timid and spends his time working on a lathe, while her mother is quite proud and domineering. Her mother is trying to encourage Rosalie to take an interest in M. de Soulas, who is a young fop.
Honoré de Balzac; born Honoré Balzac 20 May 1799 - 18 August 1850) was a French novelist and playwright. The novel sequence La Comédie humaine, which presents a panorama of post-Napoleonic French life, is generally viewed as his magnum opus. Owing to his keen observation of detail and unfiltered representation of society, Balzac is regarded as one of the founders of realism in European literature. He is renowned for his multi-faceted characters; even his lesser characters are complex, morally ambiguous and fully human. Inanimate objects are imbued with character as well; the city of Paris, a backdrop for much of his writing, takes on many human qualities. His writing influenced many famous writers, including the novelists Émile Zola, Charles Dickens, Marcel Proust, Gustave Flaubert, and Henry James, and filmmakers François Truffaut and Jacques Rivette.
Wer als ernsthafter Betrachter die Kunstausstellungen, die nach der Revolution von 1830 stattfanden, besucht hat, wird sich beim Anschauen der endlosen, ueberhaeuften Galerien kaum eines Gefuehls des Unbehagens und der Langeweile, vielleicht sogar der Trauer haben erwehren koennen. Seit 1830 gibt es keinen "Salon" mehr. Der Louvre ist ein zweites Mal erstuermt worden durch die Kuenstler; und sie haben es verstanden, sich dort zu behaupten. Die Zulassung zum "Salon" bedeutete ehemals fuer den kleinen Kreis, der in Frage kam, bereits eine hohe Auszeichnung, und ueber die bedeutendsten der etwa zweihundert Bilder, die ausgewaehlt worden, entspann sich beim Publikum und bei der Kritik ein leidenschaftlicher Widerstreit der Meinungen. Die Ueberfuelle der Gemaelde, vor die sich heute der Besucher gestellt sieht, erschoepft seine Aufmerksamkeit, und die Ausstellung wird geschlossen, bevor er aus der Menge das wenige Gute ausfindig gemacht hat. Statt eines Ritterspiels haben wir einen Volksjahrmarkt, statt eines kuenstlerischen Ereignisses ein lautes Warenhaus, statt sorgfaeltiger Auslesealles. Was ist die Folge? In der Menge verliert sich das Genie. Der Katalog ist zu einem dicken Buch angewachsen, in dem mancher Name auch dadurch nicht bekannter wird, dass zehn oder zwoelf ausgestellte Bilder dahinter aufgefuehrt sind. Unter allen aber am unbekanntesten ist vielleicht derjenige des Malers Pierre Grassou aus Fougeres, den man in der Kuenstlerwelt einfach Fougeres nennt.
Adieu (English "Farewell") is a short story by Honoré de Balzac. It was published in 1830 in La Mode. It is one of the Études philosophiques of La Comédie humaine. In 1819, two men, Baron Philippe de Sucy and Marquis d'Albon get lost while out hunting near L'Isle-Adam. They come across an old manor house and stop to look at it. They see a young woman, who calls out "Adieu" to them and runs away. De Sucy faints, and d'Albon helps him to get away in a carriage which happens to be passing by. They are told that the young woman is Comtesse Stephanie de Vandieres and that she is insane. Afterwards, d'Albon revisits the old house and meets its owner, who tells him about Stephanie, who is his niece.
Honoré de Balzac; born Honoré Balzac 20 May 1799 - 18 August 1850) was a French novelist and playwright. The novel sequence La Comédie humaine, which presents a panorama of post-Napoleonic French life, is generally viewed as his magnum opus. Owing to his keen observation of detail and unfiltered representation of society, Balzac is regarded as one of the founders of realism in European literature. He is renowned for his multi-faceted characters; even his lesser characters are complex, morally ambiguous and fully human. Inanimate objects are imbued with character as well; the city of Paris, a backdrop for much of his writing, takes on many human qualities. His writing influenced many famous writers, including the novelists Émile Zola, Charles Dickens, Marcel Proust, Gustave Flaubert, and Henry James, and filmmakers François Truffaut and Jacques Rivette.
Honoré de Balzac; born Honoré Balzac 20 May 1799 - 18 August 1850) was a French novelist and playwright. The novel sequence La Comédie humaine, which presents a panorama of post-Napoleonic French life, is generally viewed as his magnum opus. Owing to his keen observation of detail and unfiltered representation of society, Balzac is regarded as one of the founders of realism in European literature. He is renowned for his multi-faceted characters; even his lesser characters are complex, morally ambiguous and fully human. Inanimate objects are imbued with character as well; the city of Paris, a backdrop for much of his writing, takes on many human qualities. His writing influenced many famous writers, including the novelists Émile Zola, Charles Dickens, Marcel Proust, Gustave Flaubert, and Henry James, and filmmakers François Truffaut and Jacques Rivette.
1842. La Comédie humaine Études de moeurs. Deuxième livre, Scènes de la vie de province Tome II. Sixième volume de l'édition Furne 1842 Le docteur Rouget, malin et tyrannique, a su profiter de la Révolution française pour s'enrichir. Il a, de plus, épousé l'aînée de la famille Descoings, négociants qui se sont enrichis grâce à l'achat de biens nationaux. À sa mort en 1805, il dispose d'une grande fortune qu'il laisse dans sa quasitotalité à son fils, JeanJacques, en déshéritant sa fille Agathe, émigrée à Paris. Celleci a épousé Bridau, fonctionnaire intègre, honnête, qui voua sa vie à Napoléon. À la mort de son mari, Agathe se retrouve seule, avec peu de ressources pour élever ses deux fils Philippe et Joseph. Ses ennuis financiers suivront l'étoile napoléonienne. Philippe, militaire dans l'âme, fait le bonheur de sa mère, tandis que Joseph, le cadet, futur grand peintre, la désole. Hélas, bon à rien hors des champs de bataille, Philippe se refusera à servir les Bourbons après la chute de Napoléon. Un voyage aux ÉtatsUnis le rendra violent, buveur, menteur et voleur. Au plus fort de leurs problèmes d'argent, ils apprennent que leur oncle maternel, JeanJacques, est sous l'emprise d'une jeune et jolie paysanne, Flore Brazier, recueillie par leur père, et qui se surnomme «la Rabouilleuse» (en français régional, une personne qui agite et trouble l'eau pour effrayer les écrevisses et les pêcher plus facilement). JeanJacques n'ayant pas d'enfants, Agathe et Joseph se rendent à Issoudun pour tenter de récupérer une partie de la fortune qui leur est due...
French author Honoré de Balzac wrote a novella titled Le Colonel Chabert in 1832. It is a part of his La Comédie Humaine novella series (The Human Comedy). In the story, French society during the Restoration and July Monarchy is shown and parodied.A prostitute named Rose Chapotel is married to Colonel Chabert. Napoleon Bonaparte then holds Colonel Chabert in high regard as a French cavalry officer. Chabert was gravely wounded during the Battle of Eylau (1807), and his death and burial are listed with the other French casualties. He does, however, manage to escape his tomb and is then given medical attention by the villagers in the area. He requires several years to fully recover. When he gets back to Paris, he learns that his widow has wed the ascetic Count Ferraud and sold all of Chabert's belongings. He engages Derville, a lawyer, to help him get his money back and his honor after they were wrongfully handed away as an inheritance.Derville, who also represents Countess Ferraud, cautions Chabert against accepting the Countess's offer of a settlement bribe. Chabert ultimately leaves empty-handed and spends the rest of his days in a mental institution.
The novel La Cousine Bette, sometimes known as Cousin Bette, was written by French novelist Honoré de Balzac in 1846. It tells the tale of an unmarried middle-aged woman who plans to destroy her extended family and is set in the middle of the 19th century in Paris.Adeline Hulot is coerced into having an affair at the beginning of the book by a wealthy perfumer who wants her to date with Josépha Mirah, one of his favorite singers. The Baron has showered Mirah with money to the extent that he has borrowed considerably from his Uncle Johann. Unable to pay back the loan, the Baron arranges for Johann to work for the War Department in Algeria, with the understanding that Johann will be in a position to steal the borrowed funds.Josépha rejects Baron Hulot, telling him straight out that she has chosen another man due to his wealth.Uncle Johann is detained in Algeria and kills himself; the Baron is abruptly forced to resign; his brother, a well-known war hero, rescues him from prison; and he soon passes away in humiliation over the family scandal. The family is crushed by these constant setbacks, and Bette keeps her schemes hidden from them entirely.
Wenn man die bedeutendsten Erzählungskünstler der verschiedenen Literaturen aufzählt, wird der Name Balzac mitgenannt werden. Seinen ganz besondern und festen Platz in der Weltliteratur hat er jedoch als Begründer und erster Meister des realistischen Romans und damit als Schöpfer einer ganz neuen Kunstform, die später Zola ausbaute und zum künstlerischen System erhob. »Balzacs Realismus war jedoch weit davon entfernt, ein so brutaler zu sein, wie derselbe später geworden ist. Denn mit scharfsichtiger Beobachtung der Wirklichkeit und ihrer Bedürfnisse und Forderungen, mit der unerbittlichen Anatomie des Menschenherzens, insbesondere des weiblichen, verband Balzac eine äußerst reiche, regsame Phantasie, welche ihn davor bewahrte, bloße Photographien in Worten zu liefern, wie mehr als einer seiner Nachahmer später getan hat. Die besseren seiner psychologischen Dramen als solche können seine Romane bezeichnet werden müssen zu den eigenartigsten Hervorbringungen der europäischen Literatur des neunzehnten Jahrhunderts gezählt werden.«»Wenn man die trocknen, widerlichen Register liest, welche die Geschichte genannt werden, so bemerkt man, daß die Schriftsteller aller Länder und Zeiten vergessen haben, uns die Geschichte der Sitten zu liefern. Diese Lücke will ich, soweit es in meinen Kräften steht, ausfüllen. Ich will das Inventar der Leidenschaften, Tugenden und Laster der Gesellschaft aufstellen, durch das Zusammendrängen der gleichartigen Charaktere Typen geben und mit Mühe und eiserner Ausdauer über das Frankreich des neunzehnten Jahrhunderts das Buch schreiben, das uns Rom, Athen, Tyrus, Memphis, Persien und Indien leider nicht hinterlassen haben.« Mit diesen Worten leitet er den großen Romanzyklus ein, dem er den Gesamttitel »Menschliche Komödie« gab. Als Sittenschilderer und Kulturhistoriker der genannten Zeitepoche mußte er natürlich zu einem pessimistischen und ausgeprägt materialistischen Ergebnis kommen. Wir sehen daher in seinen Werken fast durchweg den Hunger nach Reichtum als die treibende Kraft wirken. Die Losung der modernen Welt ist nicht die Liebe, sondern das Gold. Der Glaube an den Mammon, die Zuversicht auf die Macht der Millionen sind der einzige Idealismus der Balzacschen Helden, und ohne Zweifel hat der Dichter selbst diesem Glaubensbekenntnis gehuldigt, so furchtbar und unerbittlich auch dieser Durst nach Gold sich uns in seinen Werken darstellt.
The Marriage Contract, has been regarded as significant work throughout human history, and in order to ensure that this work is never lost, we have taken steps to ensure its preservation by republishing this book in a contemporary format for both current and future generations. This entire book has been retyped, redesigned, and reformatted. Since these books are not made from scanned copies, the text is readable and clear.
Letters to Madame Hanska, born Countess Rzewuska, afterwards Madame Honoré de Balzac, 1833-1846, has been regarded as significant work throughout human history, and in order to ensure that this work is never lost, we have taken steps to ensure its preservation by republishing this book in a contemporary format for both current and future generations. This entire book has been retyped, redesigned, and reformatted. Since these books are not made from scanned copies, the text is readable and clear.
Massimilla Doni, has been regarded as significant work throughout human history, and in order to ensure that this work is never lost, we have taken steps to ensure its preservation by republishing this book in a contemporary format for both current and future generations. This entire book has been retyped, redesigned, and reformatted. Since these books are not made from scanned copies, the text is readable and clear.
Balzac nous donne, dans Splendeurs et Misères des courtisanes, la véritable image du corps social. En quatre épisodes qui pourraient être un roman-feuilleton, il crée le roman de m¿urs le plus impitoyable.Presque tous les personnages balzaciens sont ici rassemblés : Vautrin, le bagnard, père spirituel de Lucien de Rubempré, que rien n'arrête dans son ascension sociale. Ni le désespoir d'Esther, qui se suicide pour lui, ni les souffrances de Mlle de Grandlieu, sa fiancée.La justice et la police apparaissent personnifiées par le juge Camusot et le policier Corentin.Le roman le plus complet, le plus vivant, le plus implacable, le plus puissant de La Comédie humaine.
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