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" CONDORCET proscrit, voulut un moment adresser à ses concitoyens un exposé de ses principes, et de sa conduite comme homme public. Il traça quelques lignes ; mais prêt à rappeler trente années de travaux utiles, et cette foule d¿écrits, où depuis la révolution on l¿avait vu attaquer constamment toutes les institutions contraires à la liberté, il renonça à une justification inutile. Étranger à toutes les passions, il ne voulut pas même souiller sa pensée par le souvenir de ses persécuteurs ; et dans une sublime et continuelle absence de lui-même, il consacra à un ouvrage d¿une utilité générale et durable, le court intervalle qui le séparait de la mort. C¿est cet ouvrage que l¿on donne aujourd¿hui ; il en rappelle un grand nombre d¿autres, où dès longtemps les droits des hommes étaient discutés et établis ; où la superstition avait reçu les derniers coups ; où les méthodes des sciences mathématiques, appliquées à de nouveaux objets, ont ouvert des routes nouvelles aux sciences politiques et morales ; où les vrais principes du bonheur social ont reçu un développement et un genre de démonstration inconnu jusqüalors ; où enfin on retrouve par-tout, des traces de cette moralité profonde qui bannit jusqüaux faiblesses de l¿amour-propre, de ces vertus inaltérables, près desquelles on ne peut vivre sans éprouver une vénération religieuse."
" La vie de Voltaire doit être l¿histoire des progrès que les arts ont dus à son génie, du pouvoir qüil a exercé sur les opinions de son siècle, enfin de cette longue guerre contre les préjugés, déclarée dès sa jeunesse, et soutenue jusqüà ses derniers moments.Mais lorsque l¿influence d¿un philosophe s¿étend jusque sur le peuple, qüelle est prompte, qüelle se fait sentir à chaque instant, il la doit à son caractère, à sa manière de voir, à sa conduite, autant qüà ses ouvrages. D¿ailleurs ces détails sont encore utiles pour l¿étude de l¿esprit humain. Peut-on espérer de le connaître, si on ne l¿a pas observé dans ceux en qui la nature a déployé toutes ses richesses et toute sa puissance ; si même on n¿a pas recherché en eux ce qui leur est commun avec les autres hommes, aussi bien que ce qui les en distingue ?"
" Il est impossible de réfléchir sur la Constitution, sur la Législation, sur l¿Administration des États, sans voir bientôt, que la plupart des difficultés, qui s¿opposent à l¿établissement d¿un ordre simple, constant & paisible, ou feroient anéanties, on du moins cesseroient de mettre au bonheur public des obstacles effrayans ; si une bonne méthode d¿élire garantissoit que les places feroient données en général à des hommes dignes de les remplir. Si les choix font faits au hasard, une Nation qui n¿obéit qüà des Loix formées par des Représentans élus par elle, jouit sans doute d¿une Constitution libre. On a beaucoup fait pour ses droits & très-peu pour son bonheur."
" L¿instruction publique est un devoir de la société à l¿égard des citoyens. Vainement aurait-on déclaré que les hommes ont tous les mêmes droits ; vainement les lois auraient-elles respecté ce premier principe de l¿éternelle justice, si l¿inégalité dans les facultés morales empêchait le plus grand nombre de jouir de ces droits dans toute leur étendue. L¿état social diminue nécessairement l¿inégalité naturelle, en faisant concourir les forces communes au bien-être des individus. Mais ce bien-être devient en même temps plus dépendant des rapports de chaque homme avec ses semblables, et les effets de l¿inégalité s¿accroîtraient à proportion, si l¿on ne rendait plus faible et presque nulle, relativement au bonheur et à l¿exercice des droits communs, celle qui naît de la différence des esprits.Cette obligation consiste à ne laisser subsister aucune inégalité qui entraîne de dépendance. Il est impossible qüune instruction même égale n¿augmente pas la supériorité de ceux que la nature a favorisés d¿une organisation plus heureuse. Mais il suffit au maintien de l¿égalité des droits que cette supériorité n¿entraîne pas de dépendance réelle, et que chacun soit assez instruit pour exercer par lui-même et sans se soumettre aveuglément à la raison d¿autrui, ceux dont la loi lui a garanti la jouissance. Alors, bien loin que la supériorité de quelques hommes soit un mal pour ceux qui n¿ont pas reçu les mêmes avantages, elle contribuera au bien de tous, et les talents comme les lumières deviendront le patrimoine commun de la société"
" C'est à Condorcet que l'on doit la théorie la plus complète et la plus moderne de l'école républicaine. Deux textes en organisent le développement, Les Cinq mémoires sur l'instruc- tion publique publiés en 1791 et le Rapport sur l'instruction pu- blique publié en 1792. On trouvera dans le présent volume le texte intégral des Mémoires. Pour la première fois, l'idée phi- losophique de l'institution scolaire est pensée dans sa complexité et en rapport avec la souveraineté populaire : protéger les savoirs contre les pouvoirs, considérer l'excellence comme la forme la plus haute de l'égalité, voir en chaque enfant un sujet rationnel de droit, se garder d'assujettir l'instruction publique aux volontés particulières et à l'utilité immédiate, telles sont quelques-unes des thèses majeures proposées par Condorcet. Ce faisant, il soutient qu'instruire n'est ni informer ni conformer et que c'est peut-être trop en faire que d'instaurer une « éducation nationale ».
Lettre de M. Condorcet à M***, magistrat de la ville de***, en SuisseDate de l'édition originale: 1792Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu. Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
Réflexions sur l'esclavage des nègres / par M. Schwartz, pasteur à Bienne [i.e. Condorcet]Date de l'édition originale: 1781Sujet de l'ouvrage: EsclavageLe présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu. Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
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